de garantir la liberté d'expression et la liberté d'opinion en
ligne. Nous ne sommes pas seul·e·s à le penser et à le dire. On peut
lire dans le [rapport publié récemment par l'Organisation des Nations
-Unis](http://www.ohchr.org/EN/ISSUES/FREEDOMOPINION/Pages/OpinionIndex.aspx)
+Unies](http://www.ohchr.org/EN/ISSUES/FREEDOMOPINION/Pages/OpinionIndex.aspx)
sur la question :
> Le chiffrement et l'anonymat, ensemble ou séparément, créent une zone
> et d'expression ne sont pas tolérées.
À propos de drogue et de marché noir
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L'inquiétude évoquée dans le titre de l'émission — « *Inquiétant : de la
drogue livrée chez vous en deux clics* » — arrive peut-être un peu tard.
dénoncer, présenter ainsi un moyen décrit comme facile et rapide de se
procurer des drogues illégales en fait en réalité la publicité.
-Une des phrases-chocs qu'on peut entendre parmi d'autres : « ce qui nous
+Une des phrases-choc qu'on peut entendre parmi d'autres : « ce qui nous
est décrit ici est un véritable marché noir ». Tor est un outil de
communication. Les trafics décrits auparavant existent dans notre
triste monde depuis longtemps. Ce « marché noir » existe avec ou sans
une nouveauté, c'est que le phénomène est ici à la vue de tou·te·s.
Le grand méchant « *dark net* »
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La description donnée du « *dark net* » varie au fur et à mesure de
l'émission. C'est embêtant.
chiffrés ». Mais dans ce cas une bonne partie du discours est erroné.
L'usage principal de Tor est de permettre l'accès au web (par exemple
franceinter.com) en se protégeant d'une surveillance au niveau du
-fournisseur d'accès ou du site auquel on se connecte. Le traffic vers
+fournisseur d'accès ou du site auquel on se connecte. Le trafic vers
des adresses `.onion` — effectivement internes au réseau Tor et auquel
le qualificatif « parallèle » peut éventuellement s'appliquer —
[représente moins de 4% du trafic du réseau
Tor](https://blog.torproject.org/blog/some-statistics-about-onions).
-Dans ce contexte où la majorité des donnés que transporte Tor ne
+Dans ce contexte où la majorité des données que transporte Tor ne
concerne pas des services `.onion`, dire que « le *dark net* réunit des
millions d'internautes dans le monde » est mensonger et semble avoir pour
seul objectif de faire peur.
Il est ensuite expliqué que le « *dark net* », c'est ce qui ne se trouve
pas sur un moteur de recherche. Pourtant, une recherche Google avec
-« envoi anonyme de document vers les médias » me permet d'accéder au
+« envoi anonyme de document vers les médias » permet d'accéder au
site [SourceSure](https://www.sourcesure.eu/) mis en place par plusieurs
grands médias francophones, dont *Le Monde*. L'adresse du site
permettant de communiquer avec les journalistes est
n'est pas le cas.
Quelques autres traitements orientés
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En plus des soucis mentionnés précédemment, l'assertion la plus
problématique de l'émission est peut-être la réponse à la question
est bien différent de celui que cherche à résoudre un groupe criminel.
Ce dernier a besoin de communiquer sans se faire repérer pendant un
temps assez court, de l'ordre de quelques mois, à une vingtaine de
-personnes tout au plus. Alors que Tor cherche à permettre à tout un
-chacun — donc potentiellement à des milliards de personnes — de
-conserver l'intimité de ses communications en ligne — et cela aussi
-longtemps que nécessaire.
+personnes tout au plus. Il existe de nombreuses méthodes pour cela.
+Au contraire, Tor cherche à permettre à tout un chacun — donc
+potentiellement à des milliards de personnes — de conserver l'intimité
+de ses communications en ligne — et cela aussi longtemps que nécessaire.
+Beaucoup de recherches sont encore nécessaires pour y arriver
+pleinement.
Quelques erreurs plus ou moins graves
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L'émission présente les *bitcoins* comme équivalents au liquide.
Pourtant tous les échanges faits avec des *bitcoins* sont traçables.
individuelles et collectives sont bel et bien à craindre comme le
droit pour les services de renseignements de pirater téléphones et
ordinateurs de quiconque serait vu comme menaçant les intérêts
-économiques de l'état.
+économiques de l'Ã\89tat.
Pour finir par une dernière remarque plus triviale, on entend plusieurs
[mauvaises